Punition ou éducation bienvelilante
L’enfant touche une corde alors que ses parents observent le guide en train de faire une démonstration dans un musée et bing! un rideau tombe du plafond au milieu du groupe. Plus ou moins disponible, fatigué, voire excédé, certains parents crieront, d’autres donneront une tape, d’autres encore appelleront à la règle et expliqueront à l’enfant ce qui s’est passé.
Pas toujours simple de garder son calme. Et si nous essayions d’expérimenter de nouveaux comportements en famille avec les petits et les plus grands ?
Ayez confiance en les objectifs de votre enfant
- Chacun(e) voit les choses différemment à travers son filtre personnel : la carte n’est pas le territoire.
- Tout comportement est généré par une intention et un objectif positif aux yeux de la personne.
- Chacun prend la meilleure décision possible pour lui et son objectif au moment où il la prend.
Fixer des règles aux enfants et les faire évoluer en fonction de leur âge est important. Recadrer est nécessaire et l’éventail des punitions est étendu.
Attention : Les punitions corporelles sont reconnues condamnables, les coups portés à l’enfant sont humiliants et inefficaces. Ils sont aussi un aveu de faiblesse des parents qui montrent qu’ils ne se maîtrisent pas et donnent un mauvais modèle à l’enfant.
Ainsi, la communication est toujours la solution la plus efficace. Essayez au maximum de revenir à l’amour et au respect : ce sera déjà une excellente base.
Quelques pistes pour avancer sereinement
- Respecter l’enfant, éviter les expressions radicales (tu n’y arrives jamais), blessantes (tu es lourd), les gestes humiliants, ne pas parler de lui devant lui à la troisième personne (il n’est pas doué à l’école), ne pas « cataloguer » l’enfant (quel maladroit !). Cela l’empêche de construire sa confiance en soi, lui donne une mauvaise image de lui même, risque de le rendre agressif et sournois.L’enfant a besoin d’apprendre qu’il a de la valeur et ces marques négatives dites « strokes négatifs » sont de puissants combustibles qui réduisent les personnalités en cendres. D’ailleurs des études ont montré qu’il faut 10 strokes positifs (compliments, valorisation, baisers, regards bienveillants) pour compenser un stroke négatif.
- Le regarder dans les yeux quand on lui parle.
- S’assurer que l’enfant a compris ou commence à comprendre ce qui est important pour ses parents.
- Prendre du temps pour valider ensemble les règles.
- Recadrer calmement, pourquoi pas gentiment, expliquer les gestes, mots ou attitudes qui constituent des erreurs (et non des fautes).
- Utiliser des punitions justes et calibrées, qui ne privent pas l’enfant de ce qui lui permet de s’épanouir, (sport, nourriture, livres), si possible des punitions réparatrices qui font sens par rapport au sujet de discorde.
- S’excuser quand on s’est trompé ou qu’on s’est énervé. Là aussi, cela montrera à l’enfant qu’il peut se tromper et s’excuser puisque papa ou maman le font.
- Comprendre qu’une punition juste permet à l’enfant de déculpabiliser et d’effacer l’erreur.
- Pardonner, ne pas ressasser.
- Faire comprendre à l’enfant la différence entre les émotions et ressentis que peuvent éprouver ses parents. Là où il ne voit souvent que de la colère, il y a aussi de la peur (insécurité, danger, accident, avenir), de la fatigue, etc. Un enfant qui comprend se responsabilise plus facilement.
Essayez, et dites-nous comment cela a fonctionné !